Face au confinement, 1 jour 1 film

En soutien au confinement avec le Cinéma Voyageur nous vous offrons 1 film tous les jours pour passer le temps. En 10 ans notre catalogue est bien fourni nous avons de quoi tenir et Netflix peut trembler !

On s’aiguise

  Spontanément, depuis l’annonce du confinement (ou de la « guerre », selon les termes que vous préférez…), des personnes de Synaps et du Cinéma Voyageur ont ouvert notre catalogue et ont tenu à mettre en avant un film par jour. Rien d’inédit, la plupart des films étant déjà en libre accès sur Internet. Une bravade à l’isolement et un bras d’honneur aux ogres Netflix, Disney+ et autres Amazon qui s’apprêtent à manger nos cerveaux. Le réflexe fait sens.

Depuis dix ans maintenant, le Cinéma Voyageur essaie de transporter des histoires sous formes filmées. Leur point commun, c’est qu’elles nous font frissonner les poils de l’avant-bras, qu’elles nous font battre un peu plus vite le palpitement et travailler les neurones. C’est cliché comme expression mais chacun de ces films est une fenêtre ouverte vers d’autres mondes, d’autres univers, à l’heure où les portes se ferment avec fracas.

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Le gouvernement nous donne le droit d’aller faire notre suée matinale avec des godasses qui font mal aux pieds. Nous, c’est autour du cerveau qu’on a pas envie de voir du gras apparaître. On s’ankylose pas, on veut rester affûté-es, aiguisé-es, collectivement. Parce que ce sont les politiques d’austérité infligées aux hôpitaux depuis des années qui créent les crises sanitaires, le soutien au personnel soignant ne se passera pas (seulement) à applaudir aux balcons aujourd’hui mais en gueulant dans la rue dans quelques semaines. Parce que la numérisation à marche forcée nous arrive en pleine tronche si on affirme pas fort qu’une fois passée l’urgence sanitaire, on tient à dialoguer avec des êtres humains et non des machines à Pôle Emploi, à la CAF ou à l’école.

Depuis nos zones de quarantaine plus ou moins confortables, on repense aux personnes dont des réalisateurs et réalisatrices nous ont livré les histoires. On a envie d’avoir un geste de compassion et de bienveillance pour elles qui morflent beaucoup plus que nous mais surtout de s’aiguiser pour redevenir offensif-ives et regagner des droits pour tous-toutes.

Aux personnes dont le Cinéma Voyageur a tenté de se faire l’écho ou le mégaphone ces dernières années,
aux personnes en prison,
à celles qui n’ont pas les bons papiers et qu’on trimballe d’un camp de misère à de la « rétention administrative »,
à certain-es handicapé-es pour qui le confinement à commencé il y a fort longtemps,
à celles qui habitent un logement insalubre,
à celles qui étaient déjà gravement malades,
à celles qui doivent continuer d’aller au turbin,
à celles qui sont en train de perdre des proches,
à celles qui habitent un rond-point ou une forêt,
à celles qui errent dans les méandres de la psychiatrie
à celles qui galèrent déjà au quotidien,
à celles dont les luttes viennent de devenir invisible, écrasées par l’urgence médiatique

La situation actuelle nous donne encore plus envie de gueuler vos histoires, même si pour l’instant ça ne prend que la forme d’un texte trop long et de quelques liens internet.
Promis on se lance pas dans le syndicalisme de bas étage et on prépare pas non plus notre speech pour le second tour des municipales les plus LOL de la Vème République. Dans les films qu’on va partager avec vous, il n’y aura pas seulement de quoi s’aiguiser mais aussi de quoi rire, passer de bons moments, transmettre l’énergie nécessaire pour vivre au mieux cette période.

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      Bonus jeune public : Abuela grillo
      Bonus jeune public : Bick buck bunny
      Bonus jeune public : Isabelle au Bois Dormant
       Bouddha en Quechua
      Anomalies
        En bonus : Voisins
        En bonus : Rainbow dance
#13 Raices
        MUTO
        Cosmo Laundromaut
        #Cloud
       Parades
#29 Sélection court-métrage d’animation
#33 Tango
#41 et 42 Hedera
#45 BE’JAM BE et cela n’aura pas de fin. (disponible uniquement pendant 24h)
#47 Spécial 1er mai: Allez, venez.
#53 Paris Pourri (mdp : punk)
  On avait dit qu’on vous abandonnait pas comme ça, alors on va essayer de s’y tenir. On croit pas bien à un déconfinement dicté par l’obsession de la relance économique. D’un autre côté, la présence quotidienne sur les réseaux sociaux, on trouve pas ça bien folichon à long terme et nos énergies nous emmène ailleurs.

Si le déconfinement n’a pas changé grand-chose pour vous, que vous êtes considéré-es « à risque » ou proches, que vous avez décidé de garder vos rejetons dans les pattes pour pas saturer l’instit, que vous refusez la valse de la relance ou que vous êtes obligées d’aller taffer et avez envie d’un film en rentrant, ou pour 1000 autres raisons, voilà le reste du catalogue du Ciné Voyageur.

  Tout ce qui est dispo en ligne est là. On a jamais été très fort-es pour hiérarchiser les films donc c’est par ordre alphabétique. Du long, du court, du drôle du moins drôle, quelques heures de contenu pour affronter les jours à venir…
A bientôt

A côté du paradis
Chantier A
Chroniques du liban
Diseponti
En oaxaca no pasa nada
Et nous jeterons la mer derrière vous
From below
Gardiens (masculien, pluriel)
Green
Ici,
J’ai des ombres
Jangadeiro pescando o futuro
Jitter room
La parade, ou la vie en pull bleu
Le chemin de la liberté, paroles de résitants syriens
Le contoire
Marseille capitale de la rupture
Oeufs
One and two and three and four
Paso un abeja
Passagère
Paulo anarkao
Premier de cordée
Quand sonne le jour / Quand sonne la nuit
Racines et résistances
Rouge
Scène de crime
Suite à un voyageur
Une aventure de Peter et Johnny
Yvan & Florian