Un cinéma sans domicile fixe – Dauphiné libéré

Un cinéma sans domicile fixe

 

Ils sont plusieurs copains à s’être retrouvés dans un lycée de Saint-Quentin pour préparer et réussir leur BTS audiovisuel. Et de Saint-Quentin, s’est ainsi fondé un réseau de cinéma mieux qu’indépendant, alternatif. Une démarche engagée qui commence à peser dans le milieu du cinéma avec 200 bénévoles impliqués. Le réseau dispose de toutes les compétences, production, réalisation, image, montage, déco etc.

Florian Pourchi, Serrois, 25 ans, est devenu le président de “Synaps collectif audiovisuel, cinéma voyageur”. Ce n’est donc pas une surprise si le chapiteau du cinéma voyageur se plante longuement cet été dans les Hautes-Alpes. « Produire c’est bien, mais il faut aussi assurer la diffusion, et nous avons tenté le coup à travers cette tournée de trois mois », explique Florian. Pas de soutien, pas d’aide, mais le réseau dispose d’amis. « J’ai vu sur internet qu’ils cherchaient un lieu pour s’installer, alors j’ai appelé Florian », détaille Francis Escalle, le propriétaire de la ferme du même nom, située sur les premières pentes du col Bayard. En avant-première, les amis du cinéma étaient invités à partager les produits du terroir et de la ferme.

« Le cinéma voyageur est un cinéma libre et ambulant posant ses bagages ici ou là, au gré de ses envies, pour proposer à son public des films libres de droits, qu’ils soient fictions ou documentaires », proclament les représentants de l’association. Les documentaires sur la problématique des Indiens de Colombie, ou des apiculteurs uruguayens, leur combat pour la vie, contre l’exploitation et pour la sauvegarde de l’environnement et de leur culture, allait bien avec ce cadre de la ferme Escalle. Quant au court-métrage de fiction, “Carnets de rêve”, avec Rufus et Gabriela Wright, la poésie, la conviction de cette petite fille qui « dessine ses rêves » terminait bien la soirée. Un cinéma sans domicile fixe peut-être, mais qui fait son chemin.